Bien entendu, en l'état actuel des choses, on prend souvent plus de risque en se soignant tout seul qu'en allant voir un professionnel de santé. Mais dans d'autres conditions ( par exemple, si on est perdu au milieu de nulle part, avec un espoir de voir un médecin dans moins d'une semaine réduit à quasi zéro, selon la gravité du mal, mieux vaut agir en fonction de ses ressources locales que de laisser mourir quelqu'un

De bonnes sources d'informations pour ce chapitre seraient des retour d'expérience de médecins modernes ayant une pratique longue durée dans des pays du tiers monde avec un approvisionnement difficile, et devant se débrouiller avec leurs connaissances modernes, leurs stocks limités et les ressources locales. Les médecins modernes des pays riches ne jureront que par le high tech, et des ressources quasi illimitées en produits complexes, stérilisation massive, produits à usage unique…et banniront tout “bricolage” ( à raison, dans leurs condition de travail). Les adeptes inconditionnels des médecines alternatives et traditionnels auront du mal à faire la part entre ce qui n'a pas été “testé scientifiquement” mais qui est réellement efficace, et ce qui tient plus de la superstition ( et les inconditionnels de la médecine moderne auront tendance à dire que tout ce qui n'est pas testé en double aveugle etc ou meme qui n'est pas “moderne” est de la superstition).

On ne peut pas toujours, mais quand on peut, ne pas hésiter. Mieux vaut être extrêmement précautionneux que de jouer au fier à bras qui finit en poutille pour de l'héroisme de pacotille. Dans un monde où les ambulances, la Sécurité Sociale, et les médecins seront peut être moins disponibles, le bon sens est de rigueur.

Matériel de sécurité, outils adaptés bien entretenus Exemple : Chaussures de sécurités, chaussures tenant bien les pieds, vetements robustes, casques de chantier …

Bonne alimentation : équilibrée, vitamines…

Eviter les produits avariés, les eaux souillées, faire cuire fortement ou bouillir si nécessaire(parfois, entre mourir de faim ou risquer une intoxication alimentaire, le choix est dur, mais mieux vaut sauter quelques repas que de s'affaiblir fortement par une maladie).

Ne pas “attraper froid” : ne pas lésiner sur les chaussettes, les bonnets, ne pas avoir le bas du dos mal couvert …En cas de vêtements trempés ( pluie, passage plus ou moins forcé dans une rivière…) se sécher très vite, à l'abri du vent, et mieux vaut se changer rapidement pour des vêtements secs même moins chauds que de remettre les trempés.

Se protéger des insectes dans les zones à risque ( avec le réchauffement climatique, les données évoluent) : moustiquaires, éviter certains lieux à certaines heures…

Une petite blessure peut s'infecter et avoir des conséquences graves, surtout si on est mal nourri, ou fragilisé ( fatigue extreme, âge…) Bien laver et désinfecter. _Le savon est facile à stocker, et assez facile à fabriquer _En désinfectant ( on regardera au chapitre médecine pour un discours moins approximatif) qui ne soit pas trop “recette de grand mère”, et pas trop difficile à obtenir, on a l'alcool. Un alambic assez simple et une double distillation d'un jus de fruit fermenté type vin permet d'obtenir des alcools assez forts. L'eau de javel serait intéressante (pour obtenir selon concentration ou petite transformation, de quoi désinfecter des objets, ou un antiseptique ), mais la chimie du chlore est un peu plus complexe à mettre en œuvre, et la javel ne se conserve pas longtemps ( surtout à la lumière). Pour plus de détail, voir le chapitre Chimie du sel Bien protéger la plaie contre les microorganismes, mais aussi pour éviter que la plaie ne se réouvre ( chercher le compromis qui permet de vite se remettre à “travailler”, et vite cicatriser sans séquelles): placer une mini attèle pour éviter de plier un doigt coupé, capuchon évitant les chocs …

Pansements, bandes, attèles, fil pour points,broches … Savon, alcool, autres antiseptiques, antibiotiques … Pommades et baumes cicatrisants, décontractants musculaires,

Tensiomètre à aiguille Stéthoscope (double pavillon si possible) montre mécanique avec trotteuse, sablier source d'éclairage pour oreille, gorge… : qu'est ce qui est durable et adapté ? thermomètre anal (ou oral) à mercure ou alcool Microscope optique Loupe binoculaire

Les fabriquer, les récolter, les stocker…

Alcool à plus de 40°, huiles essentielles : avec un alambic à colonne par exemple. Plantes médicinales : certaines peuvent se conserver en conservant une partie de leur propriétés médicinales. CErtains produits craignent le chaud, d'autre l'air, d'autres la lumière, etc … Conservation sechées : ex sechage solaire à l'abri de la lumière, et stockées à l'abri de l'air, de l'humidité, de la lumière, des variations importantes de températures. Conservation en sirop: ex sirop stocké à l'abri de l'air, de la lumière, des variations de température