http://es.ra.free.fr/art0022.php3 Le papyrus, cet ancêtre du papier, était fabriqué soit à partir de la moelle d'un roseau, le Cyperus papyrus, soit à partir du cœur de l'herbe d'une variété du souchet. Des bandes étaient coupées, placées en croix en deux couches superposées, mouillées à l'eau du Nil puis séchées. Les feuilles ainsi obtenues étaient ensuite pressées et martelées, le jus exsudé servant de colle, et la finition consistait en un polissage fin. Cette industrie très prospère fournissait aux commerces locaux et exportateurs une grande variété de qualités de feuilles allant du papyrus royal, très fin réservé à l'écriture, à une forme beaucoup plus emporétique et grossière destinée à l'emballage. Papyrus détériorés et archives périmées étaient vendus à bas prix aux fabricants de cercueils qui les malaxaient et les agglutinaient pour former une espèce de cartonnage en “papier mâché” dont on enveloppait les momies avant de les recouvrir des traditionnelles inscriptions funéraires. Ainsi, dès cette époque lointaine on pratiquait déjà le recyclage !